Pédophilie

Il y a malheureusement encore des gens pour croire (ou feindre de croire, pour mieux effrayer le badaud…) qu'il existe un lien entre pédophilie et homosexualité.

Il faut d'abord s'avoir qu'en France, l'âge légal minimal pour les relations sexuelles entre un adulte et un "mineur" est de 16 ans et non de 18. Lorsque l'homosexualité a été dépénalisée (1981), l'âge de consentement était de 21 ans pour les relations homosexuelles alors qu'il était de 16 pour les relations hétérosexuelles (c'est encore le cas en Angleterre aujourd'hui, malgré de longs débats). Lors du débat parlementaire français pour égaliser les âges (à 16 ans), les réactions vives et irréfléchies n'ont pas manqué de fuser. Pour embrouiller le raisonnement, on fait toujours appel à l'émotion :
"- Pouvez-vous imaginer un vieillard sodomisant un garçon de 16 ans ?
- Pas mieux que je ne puis imaginer un vieillard sodomisant une fille de 16 ans !"
Bravo à Robert Badinter, garde des sceaux et défenseur du projet de loi, qui a su répondre si justement.

Le problème de l'acte pédophile, c'est l'improbabilité du consentement de l'enfant/l'adolescent dans le rapport avec l'adulte. Je dis "improbabilité" car il serait injuste de dire que tout rapport entre un jeune de moins de 16 ans et un adulte (de 18 à 120 ans ;-) ) est forcément abusif de la part de l'adulte : pour ma part, j'aurais souhaité bien avant 16 ans partager un peu ma sexualité avec quelqu'un de respectueux et d'aimant (pourquoi devrait-on tout apprendre des adultes sauf la sexualité ?) Dès les premiers heures de mes désirs, je savais exactement ce que je voulais. La loi protège donc un minimum les nombreux autres jeunes, plus fragiles, d'adultes dont il est difficile de connaître les motivations.

Il reste donc cette différence essentielle entre acte pédophile et acte homosexuel : le consentement mutuel. Tout ce qui relève de la sexualité et qui n'est pas mutuellement consenti est abus, viol. En dehors de cette mutualité de consentement, tout devient choquant et est légalement interdit, ce qui met (ou devrait mettre ?) tout le monde d'accord.

Les homosexuels masculins sont, parce que leur sexualité est réputée fréquente, considérés comme des personnes sans tabou ou sans limite. Cela est évidemment faux. Les homosexuels masculins n'hésitent souvent pas à vivre leur sexualité parce que la relation est assez facile et sans trop de conséquences. De ce fait, leur "appétit" est calmé par des relations consentantes à des fins de plaisir mutuel, ce qu'on ne peut plus aujourd'hui condamner. Ainsi vécus, leurs désirs épanchés n'ont aucun motif logique de s'orienter vers des solutions préjudiciables à autrui.

L'absence (pour rejet, refus, honte ou incapacité à rencontrer un partenaire…) de toute sexualité conduit beaucoup plus aux abus sexuels. Ne pas avoir de sexualité quand on a un désir réel (pour l'un ou l'autre sexe) n'est pas chose facile. Quelques-uns qui en ont malgré tout fait le choix (ou le vœu) n'y arrivent pas malgré leur motivation (honte, foi en dieu ou autres…). Alors, d'efforts en luttes de plus en plus difficiles, ces personnes à la libido bloquée se mettent à chercher des partenaires. Devant la gêne qui est parfois la leur, quelques uns se rabattent sur des personnes qui n'oseront pas en parler, comme par exemple des jeunes, et, par un moyen ou par un autre, souvent graduellement, arrivent à leur fins. Parfois même ils manipulent leur proie en les culpabilisant, leur affirmant que ce qui arrive est de leur faute. Combien d'exemple a-t-on de la sorte ? Combien de fois entend-on : "c'était un homme aimé de tous, si dévoué… On n'en revient pas…".

Plutôt que de se méfier surtout de la "vitalité" sexuelle, homo ou hétéro, on devrait se méfier au moins autant de l'eau qui dort. Attention cependant : il existe de nombreuses personnes que la sexualité n'intéresse pas, dont le désir est nul, faible ou émoussé (pour quelques raisons que ce soit), et il ne s'agit pas de craindre le moindre débordement de leur part de ce côté.

Les homosexuels n'ont pas peur d'une grande étude sociologique sur les actes ou les désirs pédophiles, car ils en sortiraient plus blanchis que coupables.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

excuse moi, hein. C'est très bien de fair eu site contre l'homophobie, mais tes sources sont vraiment inexactes ! La majorité sexuelle est acquise en france à 15 ans et trois mois!